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Ils avaient dit : on arrête. Consacrer encore de l’énergie et de l’argent pour la conquête spatiale, c’est fini. En 1972, les États-Unis jettent le gant et mettent fin au programme Apollo. Imperturbables, les chercheurs ont continué à analyser les échantillons lunaires et les données engrangées lors des fameuses expéditions des années 1960. Ils ont poursuivi l’observation et l’étude de la voûte céleste ; ils ont amélioré leurs connaissances de l’Univers, des mondes infinis. Objectif Mars. Pourra-t-on, un jour, y vivre ? Répondre à la question, c’est d’abord relever un nombre incalculable de défis scientifiques et techniques. Celui de la propulsion, d’abord. Il faut en effet compter six mois pour qu’un vaisseau spatial atteigne la planète rouge et six mois pour qu’il en revienne. Mais il faut aussi que l’équipe patiente un an sur place, sauf si la technique de propulsion s’améliore. Autre challenge : prémunir les astronautes des radiations solaires, pendant leur voyage et sur la planète elle-même car elle a perdu son champ magnétique, ce qui a diminué son atmosphère. Pour que Mars soit habi- table, il faudra donc lui recréer son champ magnétique. Les chercheurs de la Nasa y pensent ! Aujourd’hui, la fièvre spatiale est repartie. La Chine a réussi à poser un robot sur la face cachée de la Lune. Les États-Unis relèvent le gant et, 50 ans après le premier alunissage, annoncent que des hommes et des femmes, iront fouler le sol du pôle sud de notre satellite. Première étape vers Mars ? Sans doute. Ce qui est certain, c’est que l’on compte sur les chercheurs. * article page 74 La recherche, c’est fondamental la rédaction Illustration de couverture © F. Hames mai-août 2019 / 273 ULiège www.uliege.be/LQJ 3 l’éditorial

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