Séance de Rentrée académique 2018 : Discours de clôture


Rentrée académique de l’Université de Liège

20 septembre 2018

Mesdames,
Messieurs,
Chers Collègues,

0119-RA2018Au terme de cette cérémonie, je souhaiterais remercier toutes les personnes qui ont contribué à en faire une réussite, une fois de plus.
Ma reconnaissance va :
• Au Choeur universitaire et à son Directeur, Patrick Wilwerth
• Au pianiste, Johan Dupont
• A la soliste, Julie Mossay
• Aux étudiants de l’AGEL, le folklore estudiantin liégeois, qui nous réservent un valeureux accueil
• Aux membres du personnel de l’Université de Liège qui ont contribué à l’organisation de cette cérémonie.
Je ne vais pas les citer nominativement, j’ai peur d’en oublier. Ils se reconnaîtront et ils peuvent aujourd’hui être fiers de leur travail dans lequel ils se sont investis sans compter.

* * *

Et que pourrais-je dire de ceux qui ont oeuvré au bicentenaire depuis le début de mon rectorat !
Ils en ont fait une véritable réussite et de ce fait ont mis l’Université de Liège en lumière. Chacun d’entre eux a été une des deux cents bougies qui se sont allumées lors du Dies Natalis.
Je ne peux non plus oublier tous ceux et celles qui m’ont accompagné pendant mes 13 années au rectorat en tant que vice-recteur et recteur.
Car être au rectorat, c’est un engagement complet de celui qui a été élu, mais aussi un engagement de soi qui engage des autres, que ce soit ma famille, mes proches, mes amis, et mes collègues de travail.
Je pense particulièrement à mon épouse Bénédicte qui m’a accompagné durant toutes ces années, et à mes enfants Tenkir, Misikir et Abeba qui m’ont toujours soutenu dans mes projets.
Etre Recteur, c’est être dépossédé de son agenda. J’ai confié toute l’organisation de ma vie professionnelle et privée à mes secrétaires Danielle et Gwen.
Etre recteur, c’est aussi laisser le volant de sa voiture à son chaufeur. Je l’ai confié à Fabian qui a pris soin de ma vie sur la route.
Etre Recteur, c’est également être entouré pour la gestion quotidienne d’une grande institution et de faire confiance aux compétences de ses directeurs et de ses proches collaborateurs. Je leur adresse mes remerciements sincères pour leurs conseils et leur dévouement.
A tous je voudrais dire que grâce à eux, l’altérité dont je parlais précédemment dans mon discours a désormais pour moi tant de visages.
Merci !

* * *

Il s’agit maintenant de conclure et, en ce qui me concerne, de prononcer mes dernières paroles publiques en tant que Recteur de l’Université de Liège.
Comme vous le savez, dans quelques jours mon ou ma successeur-e- sera désigné, désignée, au terme d’une longue procédure électorale.
Qui qu’il ou qu’elle soit, la personne désignée héritera d’une université dotée d’un plan stratégique en enseignement et recherche, avec des nouveaux investissements dans ses infrastructures et un budget rassurant.
Une Université qui a retrouvé une véritable visibilité dans le Paysage de l’Enseignement supérieur.
Une Université reconnue, également. En témoigne la très nette augmentation des nouveaux étudiants en bachelier. Ce 19 septembre, nous étions à une augmentation de 34 % par rapport à l’année dernière, à la même date.
A cet égard, il faut saluer les eforts efectués par la Fédération Wallonie-Bruxelles et par notre Ministre de tutelle, quand bien même, nous le savons, tout comme les experts de l’ARES, parier sur l’avenir de tous ces étudiants nécessitera des engagements financiers bien plus importants.

* * *

Mon mandat qui s’achève aura également été marqué par la mise en oeuvre du Décret dit « Paysage », aux nombreuses réformes…
Il a fallu les rendre possibles et accompagner le changement en interne.
La mise en place de l’ARES a par ailleurs totalement rebattu les cartes et a conduit à une nécessaire évolution de nos relations avec les autres acteurs de l’enseignement supérieur.
Le Pôle académique Liège-Luxembourg a bousculé nos habitudes et cette forme de nombrilisme, fort confortable au demeurant, mais qui nous a trop longtemps empêchés de constater que les rapports de force avaient changé. Que nous n’étions plus, pour l’enseignement supérieur et le développement de notre région, le seul acteur de poids.

* * *

Mais venons-en à l’essentiel.
Et au tout dernier message que je voudrais vous adresser.
Permettez-moi, en efet, de vous exprimer tout le bonheur qui fut le mien au cours de ces 13 années au service de notre institution.
Etre vice-recteur, puis recteur d’une université aussi prestigieuse fut un véritable honneur.
J’ai eu souvent l’occasion d’y rencontrer des personnes extraordinaires et je pense vraiment que cette université regorge de talents.
Nous pouvons en être fiers.
Il est primordial de ne jamais l’oublier et de tout faire pour que ces intelligences puissent continuer à s’exprimer, à se rencontrer et à dialoguer.
Le Bicentenaire, tel que nous l’avons célébré, fut un événement exceptionnel.
Il a permis de faire ressurgir nos talents passés, nos richesses scientifiques et culturelles accumulées sur deux siècles.
Il a mis en lumière nos compétences et surtout projeté l’Institution vers un futur dont elle s’est montrée initiatrice, en mouvement, pour conserver et renforcer la place qu’elle doit occuper au sein de sociétés en changement.
Placer la citoyenneté aux côtés des missions premières de l’Institution allait dans ce sens. Tout comme la réforme de notre Gouvernance et la mise en place d’une réflexion stratégique sur base des travaux efectués par les Facultés.
J’ai cherché à transformer, j’ai voulu agir, toujours avec le souci de bien faire, pour que la diversité qui nous compose puisse s’exprimer et se retrouver, au bout du compte, dans un projet commun.
La manière aurait pu être diférente…
J’en conviens.
Mais ce qui a été réalisé est finalement source d’espoir car, incontestablement, ce qui m’a animé ces 13 années, a également été exprimé par la Communauté universitaire lors de la première partie des élections rectorales.
« Entendez-nous… »
« Ecoutez nous… »
« Placez-nous au coeur de la dynamique »
Chers collègues, ce message est passé chez moi.
Mais c’est à vous maintenant de le réitérer dans les urnes, à travers un véritable engagement de votre part, un véritable choix pour un candidat et pour un programme qui tiennent compte de ce souhait.

* * *

Chers Collègues, il me tenait à coeur de terminer ce dernier discours de rentrée académique par une demande, que je vous adresse, avec sincérité.
A l’heure des replis identitaires, notre Université doit s’ouvrir, s’internationaliser plus encore.
Et il arrive que cela s’avère parfois extrêmement dificile au coeur d’un monde qui, comme je l’annonçais en introduction, est traversé par des tensions, du ressentiment, de la discrimination, de l’appel à la haine et tant de violences.
Certains d’entre nous en ont soufert et en soufrent encore.
Pour ces derniers, la liberté d’expression et de pensée ne se résume pas à quelques agitations sur les réseaux sociaux ou encore à des déclarations de principe. C’est un combat de tous les jours.
Ainsi, cela fait maintenant de trop longues années qu’Hamid Babaei est injustement emprisonné en Iran. Alors que l’avenir lui souriait.
Ma demande est simple.
Ne l’oubliez pas, comme je ne l’oublierai jamais.

Il me reste à faire une dernière déclaration solennelle :
Mesdames, Messieurs,
Je déclare ouverte l’année académique 2018-2019.

 

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