À l’issue de leur stage de 3 mois en laboratoire, les étudiants du 1er bloc de master en Sciences Biomédicales défendent leur projet devant un jury d’enseignants. Raphäel, Nathalie et William nous présentent leurs travaux et se confient sur leur parcours à l'ULiège.
Un des buts des études en Sciences Biomédicales est de former des spécialistes dans le domaine de la recherche, tant fondamentale qu'appliquée. Le stage en laboratoire, réalisé durant le bloc 1 de master, permet aux étudiants de se confronter aux réalités du monde de la recherche et d'approfondir leurs compétences dans un domaine de leur choix.
Le stage se conclut par une présentation orale en anglais ou en français, illustrée par un poster, devant un jury d'enseignants en Sciences Biomédicales. Une étape clé avant les examens et la dernière année de master qui offre le choix de diverses finalités approfondies ou spécialisées.
Raphaël Peiffer est originaire d'Eupen, il a fait le choix du cursus en Sciences Biomédicales en fonction de ses affinités avec la biologie. Lors de son stage, il s'est consacré à la production de vecteurs viraux.
"J’ai passé mon stage dans une plateforme technologique ici au GIGA, une structure différente d’un labo de recherche classique : il s'agit d'un laboratoire qui rend service à des gens de l’extérieur et de l’Université. On y produit des vecteurs viraux. Les virus causent des pathologies mais on peut s’en servir pour délivrer un gène précis à des cellules précises. J'aime beaucoup creuser et chercher des solutions à toutes sortes de problèmes."
William Ringling a réalisé son stage au sein du centre de recherche GIGA-Neurosciences, il est satisfait de cette expérience qui faisait partie de ses premiers choix. Elle lui a permis de prendre conscience qu'il souhaitait se diriger vers un autre domaine que la recherche fondamentale, comme par exemple dans des institutions privées ou dans l'humanitaire.
"Au GIGA-Neurosciences, nous nous sommes intéressés à un récepteur très particulier qui semblait augmenter la mobilité des cellules et la progression du cancer. On a cherché à supprimer ce récepteur et voir ce qui arrivait aux cellules dans ces cas là. Je suis assez satisfait de mon stage même si je me dis que d’autres approches, dans d’autres domaines et avec d’autres techniques ça aurait été sympa aussi. Je ne me vois pas poursuivre une carrière académique par la suite, je me dirigerai plutôt vers des institutions privées ou vers l’humanitaire."
Tout comme William, Nathalie Schumacker a décidé de réaliser son stage au sein d'un laboratoire du Giga-neuroscience. Avec l'appui d'une doctorante, elle a travaillé sur un possible traitement de la sclérose en plaque. Si les résultats liés à leur hypothèse se confirment cela pourrait être une cible thérapeutique potentielle.
"J’ai choisi ce stage au GIGA-Neurosciences parce que je m’intéresse beaucoup au domaine de la neurologie et aux études appliquées à une pathologie. Pour l’instant, je pense me diriger vers la recherche mais ce serait tout à fait possible que par après je choisisse encore un autre chemin, comme par exemple, travailler dans le secteur privé."
La Faculté de Médecine propose des mandats d’élève-chercheur à l’intention de ses étudiants de bachelier (à l’exception du bloc 1) et de master dans le but de stimuler leur engagement dans la recherche biomédicale. Les mandats sont attribués pour une année académique et débutent généralement du 1er juillet jusqu'au 31 mai.
Pour avoir accès à ce job étudiant un peu particulier durant l'été ou pendant l'année scolaire, il est indispensable de répondre à certains critères : avoir au minimum 13,6/20 de moyenne. Ce nombre est calculé sur base des moyennes pondérées annuelles des années d’études réussies. L'étudiant peut avoir une deuxième session mais ne peut pas avoir de crédits résiduels, il doit être en réussite du programme annuel (RPA).
"En plus des cours et du stage, j’ai découvert la recherche en soi et la pratique du métier grâce à mon mandat d’élève-chercheur. J’ai choisi de faire mon mémoire en lien avec le projet dans lequel je suis intégré en tant qu’élève-chercheur. Ça facilite beaucoup de choses, on connait les manipulations, le labo et le projet donc on peut commencer directement. On a pas cette période d’apprentissage ou en tout cas, elle est bien réduite. J’ai aussi fait le choix de m'orienter vers un doctorat assez tôt."
Le diplômé du master en Sciences Biomédicales trouve un emploi comme praticien de la recherche biomédicale mais de plus en plus souvent comme gestionnaire de la recherche clinique et de l’information biomédicale.
Pour répondre à une demande croissante du secteur biomédical très actif en Belgique, deux nouvelles finalités spécialisées seront ajoutées aux finalités existantes que sont la Recherche multidisciplinaire, le Multidisciplinary Master in English et l’Assurance qualité dès la rentrée 2019 :
- « Gestion de la Recherche clinique » : master full english en co-diplomation avec UNamur, formant à l’organisation et la gestion d’essais cliniques en centres de recherche et hôpitaux.
- « Biomedical Data Management » : master FR/EN en co-diplomation avec Unamur, formant à la l’exploitation des données et des informations dans le monde médical.
La formation sera de plus complétée par la réalisation d’un stage en entreprise, pharmaceutique ou autre, au cours du second quadrimestre du Master 2. Ce stage permettra aux étudiants de faire leurs premiers pas dans le monde professionnel non académique.
Crédit photos © ULiège - RB
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