Enquête PostMaster : édition 2023
L'Université de Liège a mis en place un dispositif de suivi global des diplômé·es depuis 2010, visant à évaluer la qualité de nos enseignements et à comprendre l'impact de nos diplômes sur le marché de l'emploi.
Université publique ouverte sur le monde et ancrée dans le développement scientifique, culturel et économique de sa région, l'ULiège s'appuie sur ses trois piliers : l'enseignement, la recherche et l'engagement citoyen.
L'ULiège forme des citoyens responsables, dotés de connaissances de pointe et d'un esprit critique, capables de partager les savoirs et de faire progresser un monde de plus en plus complexe.
L'ULiège développe et valorise une recherche d’excellence, pluridisciplinaire et en prise directe avec ses enseignements.
L’ouverture au monde est au cœur des priorités de l’Université de Liège. L’institution propose de nombreuses formules de mobilité internationale tant à ses étudiants qu’à ses chercheurs et son personnel, permettant ainsi à chacun de renforcer ses compétences transversales et sa connaissance des langues.
L'ULiège : une expérience à vivre au quotidien. Implantée dans 3 villes et 4 campus, l'université est un acteur incontournable en termes d'environnement et de mobilité.
Le confinement représente-t-il une situation à risque en termes de consommation d'alcool ? Comment se passe le suivi des personnes en assuétude ?
Le Dr Emmanuel Pinto, psychiatre et chargé de cours adjoint à l’ULiège, travaille au Centre Louis Hillier, l’une des trois unités du Pôle Alcoologie de l’Intercommunale de soins spécialisés de Liège (IsoSl). Cette structure propose des hospitalisations brèves, de jour ou de nuit, qui permettent la poursuite de l’activité professionnelle aux personnes qui souffrent d’une dépendance à l’alcool. Il partage son expérience du terrain.
Tout le monde doit rester à la maison, mais pour les personnes un peu fragiles psychologiquement, ce confinement génère un surcroît d’angoisse. Objectivement la situation que nous vivons est anxiogène, et la déstructuration de notre cadre de vie (travail, loisirs, famille) accentue notre difficulté à vivre sereinement. Certain·e·s sont confronté·e·s brutalement à la solitude quand d’autres font face dans leur couple ou dans leur famille, à des tensions exacerbées. Cette situation peut aboutir à une consommation accrue d’alcool, on note d’ailleurs déjà une majoration des ventes de 10 à 15%. Le risque présent pour les individus angoissés ou déprimés, l’est aussi pour les patients abstinents confrontés à une crise individuelle et collective, ce qui constitue un stress supplémentaire à affronter. À cet égard, l’idée a priori sympathique de l’apéro virtuel (mais avec un verre de vin bien réel, lui) pourrait devenir problématique pour d’aucun·e·s. Entre parenthèses, ce qui est vrai pour l’alcool, l’est peut-être moins pour le cannabis, l’approvisionnement étant rendu plus difficile par les mesures de confinement…
Oui et non. Oui, parce que nous avons aménagé nos locaux afin de pouvoir accueillir de nouveaux patients dans de bonnes conditions. Ceux-ci sont tous placés en quarantaine à leur arrivée et, si des cas de Covid-1-9 étaient déclarés, ces personnes seraient confinées dans une unité spécifique. Non, parce que, à l’heure où je vous parle, nous n’enregistrons pas d’augmentation de demandes d’hospitalisation. Mais cela pourrait arriver.
Les patients admis au Centre avant le 13 mars poursuivent le traitement mis en place, avec quelques modifications dues au respect des mesures de confinement, évidemment. Leur principal souci est l’absence de visite puisqu’il ne peuvent plus recevoir ni famille ni amis et qu’ils ne peuvent plus quitter l’établissement. Nonobstant ils sont globalement rassurés d’être à l’hôpital, même s’ils se montrent inquiets pour leurs proches. Les structures ambulatoires (consultations, hôpital du jour) sont à l’arrêt mais nous assurons toujours les gardes en cas d’urgence. Pour ma part j’essaye, par téléconsultations, de venir en aide aux patients afin qu’ils tiennent leur objectif à court ou moyen terme. Mais il faudra évaluer la situation lorsque sera organisé le déconfinement.
Emmanuel Pinto est chargé de cours adjoint au Département des Sciences de la Santé publique (Faculté de Médecine), en pharmacologie et clinique des assuétudes. Il est spécialisé dans la prise en charge des consommateurs d'alcool, de drogues et de jeux.
L'Université de Liège a mis en place un dispositif de suivi global des diplômé·es depuis 2010, visant à évaluer la qualité de nos enseignements et à comprendre l'impact de nos diplômes sur le marché de l'emploi.
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