COVID-19 et confinement : Enquête

Une enquête pour mieux appréhender le stress engendré par le confinement


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La pandémie et le confinement constituent de toute évidence des sources d’anxiété pour une grande partie de la population. Une étude de la CPLU est en cours afin d'identifier les profils de personnes stressées et de proposer des outils thérapeutiques ciblés.

Assistante dans l’équipe de Psychologie de la santé (Pr Anne-Marie Etienne) et clinicienne à la clinique psychologique et logopédique universitaire (CPLU), Aurélie Wagener lance une enquête en ligne sur le stress.


Quel est l’objectif de cette enquête ?

Notre but est d’évaluer le stress ressenti lors de l’épidémie de COVID-19. À l’évidence, cette pandémie et le confinement constituent des sources d’anxiété. Mieux connaître ce stress engendré dans un contexte spécifique, définir des profils de gens stressés, nous permettra d’adapter nos outils thérapeutiques afin que l’aide soit la plus ajustée et la plus efficace possible.

 

Des consultations ont déjà lieu à ce propos ?

La CPLU est fermée depuis le 13 mars mais nous poursuivons les suivis thérapeutiques par téléconsultations. Plusieurs articles scientifiques publiés par des chercheurs chinois tendent à prouver que la pandémie génère des réactions de stress, c’est-à-dire des “réactions émotionnelles” bien connues qui peuvent être d’ordre physique (aigreurs d’estomac, courbatures, manque de sommeil), ou d’ordre psychologique (ruminations, inquiétudes, envies inhabituelles – alcool, médicaments – irritations plus fréquentes, colères, etc..).

Mais pour répondre à votre question, nous n’avons pas encore, ici, de manifestations claires d’un lien entre la pandémie et la santé mentale. Mon hypothèse est que, pour l’instant, les individus sont débordés ! Certains télétravaillent, parfois dans des conditions qui ne sont pas optimales, d’autres doivent faire face à une solitude difficile à vivre, d’autres encore prennent en charge des parents ou des malades etc. Ils n’ont donc peut-être pas le temps de s’inquiéter d’éventuels malaises ni de consulter un thérapeute.


Votre enquête se base sur un modèle général ?

Oui. Nous essayons d’évaluer l’impact d’un déclencheur de stress précis et de percevoir les différentes stratégies d’ajustement mises en place par les personnes, face à une situation inédite.

Notre enquête concerne les comportements liés à la santé tout en tenant compte des variables liées aux traits de la personnalité. Elle s’adresse à tous les adultes et est anonyme. Elle peut également se poursuivre, ce qui nous permettra d’évaluer le niveau de stress à différents moments : avant le confinement, pendant, au moment du déconfinement, etc.

Participer à l'enquête

Aurélie WagenerAurélie Wagener est assistante dans l’équipe de Psychologie de la santé (Pr Anne-Marie Etienne) et clinicienne à la clinique psychologique et logopédique universitaire (CPLU).

 
 Image de couverture © Pixabay

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