COVID-19 et (Dé)confinement : enquête

Évaluer le bien-être des élèves du secondaire


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Quel est l’état d’esprit des adolescent·e·s en cette période ? Comment vivent-ils leur rapport à l’enseignement et à l’école, alors qu’ils n’y sont – pour la plupart – plus allés depuis la mi-mars ? Une enquête ciblée sur les 12-18 ans est menée en ce moment par l’ULiège.

Ariane Baye est chargée de cours au Département des Sciences de l’Éducation, spécialisée dans les questions de gestion de la diversité et lutte contre le décrochage et l’exclusion dans les systèmes d’enseignement. L’enquête qu’elle a mise au point avec Dominique Lafontaine et deux collègues de l’UCLouvain, en partenariat avec le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, vise à mesurer climat scolaire chez les adolescents.

 

Quelle est la particularité de cette enquête ?

Elle s’adresse aux élèves de l’enseignement secondaire, dont nous souhaitons évaluer les émotions, l’état d’esprit, en cette période inédite, et plus particulièrement leur ressenti par rapport à l’école. Quels liens entretiennent-ils depuis le confinement avec l’école en général, leurs enseignant·e·s, leurs copains et copines de classe ? Quel est leur ressenti par rapport au travail scolaire ? Quelle est leur motivation ? Quelle perception ont-ils du soutien reçu de la part des enseignant·e·s ?

C’est le décrochage scolaire qui vous préoccupe…

Oui, le prédécrochage scolaire constitue un enjeu de taille dans cette crise. Notre hypothèse est que, d’ici les congés d’été, la situation risque de s’aggraver encore pour les élèves du secondaires, avec une déconnexion grandissante entre jeunes et enseignants, absorbés par les délibérations de fin d’année. Or le décrochage – le fait de quitter l’école prématurément – est un problème sociétal et politique très important. Même si le taux de décrochage a diminué en nombre depuis les années 2000 grâce à une vigilance politique (des objectifs européens en la matière ont été fixés), on voit que les jeunes qui stoppent aujourd’hui leur parcours scolaire sont de plus en plus pénalisés par la suite. Par cette enquête, nous voudrions particulièrement toucher les jeunes de l’enseignement qualifiant qui, pour diverses raisons (âge plus avancé, échecs antérieurs,…), pourraient être plus à risque en termes de démotivation scolaire.

Les ados, peu épargnés par cette crise inédite ?

Les jeunes semblent effectivement dans une période de flottement. Les enfants en primaire ont pu reprendre l’école et retrouver un semblant de normalité avant l’été tandis que les élèves du secondaire peuvent vivre la période avec difficulté. On a parfois parlé d’eux comme les « oubliés » du confinement.

 

PARTICIPER À L’ENQUÊTE (accord parental obligatoire) :

Cette enquête s’adresse à tous les élèves du secondaire de l’enseignement obligatoire ordinaire et spécialisé de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Des questions sur cette recherche ? Vous pouvez contacter les responsables de l'enquête

 

© Photo : Shutterstock

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