Dépistage Covid : une capacité de 30.000 à 60.000 tests par jour à l’ULiège



imgActu

L’Université de Liège (ULiège) a mis au point en avril dernier une méthode automatisée de test de dépistage du Sars-Cov-2 et a sécurisé l’approvisionnement des réactifs nécessaires à ces tests en créant dans ses laboratoires une filière de production autonome (de produits chimiques et de microbilles magnétiques recouvertes de silice). Elle a rejoint la task force fédérale Testing en tant que laboratoire homologué pour la réalisation de tests, avec une capacité de l’ordre de 4000 tests quotidiens.

D'

ici à la mi-septembre, l’ULiège travaille à l’évolution de sa méthode afin d’être en capacité de réaliser de 30.000 à 60.000 tests de dépistage par jour.

Comment ?

  1. Prélèvement. Il ne sera plus naso-pharyngé au moyen d’un écouvillon, ce qui nécessite un personnel qualifié pour le réaliser, mais basé sur un échantillon de salive déposé par la personne testée elle-même dans un tube muni d’un entonnoir. Il s’agira donc d’un auto-prélèvement.
  2. Inactivation du virus. Le réactif nécessaire sera délivré en toute sécurité dans le tube dès que la personne testée fermera l’entonnoir.

Ce dispositif de prélèvement est étudié actuellement avec Sirris, centre collectif de l’industrie technologique belge, et aboutira à une nouvelle collaboration avec des partenaires industriels wallons pour une production de masse.

Ce dispositif original, qui constituera une première mondiale, permettra un gain de temps considérable (actuellement, les prélèvements sont inactivés un par un par des opérateurs spécialisés dans des laboratoires de niveau de sécurité P2 ou P3) et de traiter un volume nettement supérieur d’échantillons.

  1. Automatisation de l’ouverture des tubes contenant le prélèvement de salive et du transfert vers les boîtes à 96 puits pour l’étape d’extraction de l’ARN viral.
  2. Pooling. Chaque puit des boîtes à 96 puits contiendra 8 échantillons au lieu d’un seul. Si, dans l’étape ultérieure d’analyse, un cas positif est repéré, un nouveau test sera réalisé sur les 8 prélèvements individuels afin de déterminer laquelle de ces personnes est infectée.
  3. L’étape de la qRT-PCR sera complémentée par une technique de Séquençage de Nouvelle Génération (NGS, Next-Generation Sequencing).

Cette capacité accrue permettra de tester régulièrement (au moins une fois par mois) la population active de Wallonie (ainsi que les populations étudiantes de l’enseignement supérieur), de monitorer la circulation du virus et de contribuer à éviter des mesures généralisées de confinement, préjudiciables à l’économie et la santé psychique des populations.

Contacts

Pr Fabrice Bureau

Pr Laurent Gillet

Partager cette news