
Des livres et des estampes au service de la réforme catholique
Un ouvrage sur l'utilisation et l'impact de l’imprimé dans la promotion de la Réforme catholique dans les Pays-Bas habsbourgeois au cours de la première Modernité.
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Dans son dernier ouvrage, le Pr Macel OTTE retrace la formidable histoire de l’humanité depuis 4 millions d’années
À chacune de ses étapes, l’humanité a non seulement choisi son destin, mais elle a combattu, grâce à la puissance de son esprit, les contraintes imposées par son anatomie et par son environnement. Ainsi s’explique l’expansion incessante des hominidés vers toutes les régions du globe, là où justement leurs limites biologiques ne le permettaient pas. Ainsi s’expliquent les conquêtes, les découvertes et les œuvres d’art qui procèdent du même schéma : créer ce qui n’a pas été encore fait, spécialement si c’est considéré comme impossible.
Dans ce livre, Marcel Otte nous montre combien la préhistoire, mûrement comprise, nous offre les clefs de nous-mêmes, de nos sociétés et de nos civilisations. Et qu’elle nous indique aussi le chemin pour réapprendre à protéger la nature et sauver notre espèce de sa propre autodestruction.
En quoi ce dernier opus est-il novateur dans votre bibliographie ?
Marcel Otte : J’ai voulu traiter de l’évolution de l’humanité depuis ses origines animales, évoquer sa métamorphose en quelque sorte. Selon moi, la condition humaine ne doit rien au hasard, ni à la biologie, ni à son environnement. Notre humanité a lutté contre la nature et combattu les limites même de son anatomie. Faire ce qui n’a jamais été fait, concevoir ce que l’on a jamais vu : tels sont les ressorts inamovibles de notre espèce. C’est ce qui explique son expansion aux quatre coins du monde, c’est ce qui préside aussi aux œuvres d’art, par exemple. C’est vrai à chaque époque : aller sur la Lune n’est rien d’autre que relever un défi vis-à-vis de soi-même. Finalement ce qui est proprement humain – et cela s’entend depuis la préhistoire bien sûr – c’est de s’opposer à la nature, à son environnement et à sa physiologie. L’esprit, la pensée commande notre existence. C’est, notamment, ce qui s’est produit entre le paléolithique et le néolithique (-10 000 av.n.è.), lorsque l’homme impose sa loi en fixant son habitat, en cultivant la terre et en domestiquant les animaux.
Vous utilisez une méthode, l’anthropologie diachronique, pour rendre compte de l’évolution humaine.
Marcel Otte : Le défi pour les préhistoriens est de repérer, à partir des données très anciennes, les constances identiques dans les sociétés humaines en tenant compte des variantes culturelles. Que constate-t-on par exemple ? Partout sur la Terre l’évolution procède par les mêmes étapes : le feu, l’écriture, l’agriculture, etc.
Les traces archéologiques permettent donc de reconstituer la pensée à un moment donné. Et, si l’on prend un peu de recul, on s’aperçoit que ces processus constituent une sorte de fil rouge, qui mène de la nature à la civilisation. Ainsi, à mon sens, la pensée collective est le moteur de l’évolution. Autrement dit, la culture constitue le substrat qui oriente l’évolution de l’homme. Et son comportement est d’ordre spirituel.
Nous ne sommes donc pas si différents ?
Marcel Otte : Effectivement. Mais nous avons triché avec notre véritable nature. Avec audace sans doute, l’homme s’est toujours aventuré dans des contrées inconnues : il a soumis la nature à sa propre consommation. En cela il s’est non seulement écarté de l’état naturel mais il l’a combattu et, d’une certaine manière, il se définit dans cette opposition. Pour moi c’est le péché originel qui explique tous les problèmes écologiques actuels devenus inévitables. Nous pâtissons de notre comportement de destruction. Quand la métaphysique - les religions, les idéologies, la spiritualité en général qui donne sens à notre existence -, prend le pas sur la physiologie et sur la nature, cela conduit invariablement, à un désastre. Et seule notre aptitude à réintroduire un système de valeurs consensuelles pourra nous sauver de l’autodestruction.
Marcel OTTE est professeur émérite à l’Université de Liège, président de la commission «Paléolithique supérieur d’Eurasie» (UISPP, Unesco) et collaborateur scientifique à l’Institut de paléontologie humaine à Paris. Formé par André Leroi-Gourhan et Claude Lévi-Strauss, il a mené de nombreuses campagnes ethnologiques et archéologiques dans le monde entier. Ses travaux portent sur les religions et les arts paléolithiques, les traditions culturelles et leurs évolutions, leurs déplacements dans l’espace, comme sur les fondements symboliques de nos systèmes de valeurs constitués au fil du temps le plus long. Il a notamment publié À l’aube spirituelle de l’humanité et L’Audace de Sapiens.
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