Portrait de Malka Guillot
Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2021-2022
Chargée de cours dans le domaine de la Microéconomie appliquée
Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours ?
Après une thèse de doctorat à l'École d'Économie de Paris (France), où j’ai étudié le système fiscal et social et comment ce dernier affecte la distribution primaire des revenus, j’ai poursuivi mon parcours de chercheuse à l’ETH Zürich (Suisse) lors d’un postdoctorat. J’y ai notamment approfondi mes connaissances en machine learning et ses applications aux questions économiques via des méthodes d’analyse textuelle du langage des textes législatifs.
Mes travaux de recherche sont centrés autour de l’économie de la taxation, et incorporent des problématiques connexes liées à l’économie du travail et à l’économie politique dans une approche avant tout empirique. J’ai en particulier étudié comment les salariés les plus riches et leurs employeurs réagissent à la taxation en m’intéressant à la “taxe à 75%” sur les millionnaires implémentée par François Hollande en France. Mon travail s’appuie sur des données administratives issues des déclarations fiscales et sociales.
Quelle est votre conception du rôle d’un enseignant universitaire ? Comment envisagez-vous l’articulation entre l’enseignement et la recherche/la pratique clinique ?
Pour moi, le rôle de l’enseignante-chercheure est de contribuer à former des citoyens et des professionnels. L’objectif est donc d’apporter aux étudiants des éléments leur permettant de développer une pensée critique tout en n’oubliant pas de leur fournir les bases des connaissances utiles pour leur vie professionnelle. Si ces deux axes peuvent sembler en contradiction, comme on oppose l’abstrait et le concret, c’est justement cette tension que l’enseignant universitaire doit s’employer à résoudre.
En retour, la chercheure-enseignant se nourrit des activités d’enseignement, car elle y retrouve la même tension, entre une vision positive de la recherche, avant tout appliquée à des questions concrètes, qui ne peut faire l’économie d’une approche normative, visant à établir ce qui est souhaitable.
C'est la raison pour laquelle j’ai toujours pratiqué des activités d'enseignement, lors de ma thèse, d’abord, comme chargé de travaux dirigés, mais durant mon postdoctorat. J’ai notamment enseigné la microéconomie, l’économétrie et le machine learning dans des institutions telles que Paris 1, la London School of Economics et l’ETH Zürich.
