Deux jeunes chercheuses de l'Université de Liège investissent une vitrine d'une cellule commerciale vide pour y exposer des oeuvres représentant des corps de femmes, des corps qui façonnent le monde, tantôt en douceur, tantôt en puissance.

La 10^e édition du parcours d’artistes « Art au Centre » a débuté. Ce projet de revitalisation du centre-ville de Liège par l’art accueille chaque année une centaine d’artistes liégeois, belges et étrangers pour qu’ils investissent de leurs œuvres les espaces commerciaux laissés vides.

Les chercheuses Caroline Glorie et Marjorie Ranieri ont investi la vitrine du numéro 14 de la rue de la Sirène. Intitulée « Tout doucement le corps danse », cette vitrine met en scène des corps féminins puissants et doux dans l’espace public.

Le pari de cette vitrine est d’exposer des corps féminins dans l’espace public en exprimant leurs forces et leurs sensibilités sans pour autant reproduire des représentations hétéropatriarcales de la puissance et de la beauté. C’est à travers un travail de la couleur et de la suggestion que procèdent ces dessins réalisés aux pastels secs. Ils permettent d’articuler deux idées : à la fois l’indépendance de ses femmes mais aussi leur solidarité face aux difficultés qu’elles ont à traverser.

Quelle place peut-on prendre ?
Quelle place est à prendre ?
Quelle place doit-on prendre ?
Parfois, les réponses sont peu visibles, elles sont délicates, presque muettes. Parfois la place qu’on peut prendre est une manière de poser son corps, de tenir à soi. C’est un corps qui est là, qui ne s’excuse pas, qui fait des gestes quotidiens et qui, par répétition, façonne un monde.

art au centre