Recherche

L’ULiège aux côtés de l’OMS pour lutter contre l’ostéoporose et les maladies musculo-squelettiques liées au vieillissement


Dans Recherche

Une fracture de la hanche toutes les trois secondes, 500 millions de patients dans le monde, une perte de masse musculaire chez la personne âgée qui pourrait concerner de 13 à 22% de la population d’ici à 2045, une femme sur trois et un homme sur cinq de plus de 50 ans subissant une fracture de fragilité potentiellement mortelle … La prévalence des maladies musculo-squelettiques liées au vieillissement (ostéoporose, sarcopénie, arthrose) est en augmentation.

« Le coût social et économique de ces maladies, par ailleurs globalement sous-estimées, est plus important que celui de la prise en charge du cancer du sein et de l’infarctus du myocarde réunis, ceci étant dit bien entendu sans minimiser l’impact de ces maladies », souligne le Pr Dr Jean-Yves Reginster, dont le service d’Épidémiologie et d’Économie de la santé au département de Santé publique de la faculté de Médecine de l’ULiège est reconnu depuis 2017 comme le seul Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour tous les aspects touchant au vieillissement de l’appareil musculo-squelettique.

Un tournant dans la prise de conscience des ravages de l’ostéoporose est intervenu courant du mois de février 2023 avec l’accord établi entre l’OMS et la Société Européenne pour les Aspects Cliniques et Économiques de l’Ostéoporose, de l’Arthrose et des Maladies Musculo-squelettiques (ESCEO), un asbl de droit belge établie à Liège et présidée par le Pr Reginster. « Cet accord important avec l’OMS signifie que l’on reconnaît que des mesures doivent être prises pour faire face à la crise des fractures de fragilité, et que l’ostéoporose s’inscrit sur la liste des priorités sanitaires au niveau mondial », se réjouit Jean-Yves Reginster.

Dans le cadre de cette collaboration planifiée sur cinq ans, l'OMS, en collaboration avec la Fondation Internationale de l'ostéoporose (IOF) et le Centre Collaborateur de l'OMS de l’ULiège, va entreprendre un important travail de recherches.

Il s'agira de recueillir des données sur la prévalence et l'incidence de l'ostéoporose et des fractures au niveau mondial, et d'examiner les données probantes sur les interventions visant à prévenir les fractures chez les personnes âgées. L’objectif est de contribuer à l'élaboration de lignes directrices et de mener à la prise de décisions fondées sur les recherches, dans le cadre des politiques de santé dans le monde. De son côté, l'OMS s'est engagée à produire une série de publications clés sur ces résultats de recherches, ainsi que des recommandations concernant les interventions visant à prévenir les fractures.

« Ces informations publiées et relayées par l’OMS à travers son réseau mondial pourront, nous l’espérons, amener à des changements profonds de la prise en charge des personnes atteintes d’ostéoporose », conclut Jean-Yves Reginster, qui se félicite du rôle important que l’ULiège joue dans l’accompagnement du travail de l’OMS dans le domaine des maladies musculo-squelettiques liées au vieillissement de la population.

Contacts

Pr Jean-Yves Reginster, Président, ESCEO

Pr Olivier Bruyère, Administrateur délégué, ESCEO

Pr Étienne Cavalier, Secrétaire général, ESCEO

Partager cette news