L’ULiège organise le festival de films dédié aux migrations et changements environnementaux


Durant la semaine, 14 films forts et engagés seront projetés, chacun suivi d’une conférence-débat animée par certains des réalisateurs ainsi que par des chercheurs de l’Observatoire Hugo et d’autres experts.

L’inauguration du Festival Hugo aura lieu le lundi 20 novembre 2017 au cinéma Sauvenière (Les Grignoux) avec la projection du film « Une suite qui dérange : le temps de l’action » de Bonni Cohen et Jon Shenk (en sa présence), consacré aux actions menées par l’ex vice-président des États-Unis Al Gore contre le changement climatique.

Le Festival Hugo accueillera plusieurs invités de marque : Mohammed Nasheed, ancien président de la République des Maldives, Luc Jacquet, réalisateur français oscarisé pour « La Marche de l’Empereur », Audrey Pulvar, journaliste française désormais présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), Thierry Michel (cinéaste), Jean-Pascal van Ypersele (professeur à l’UCL, ex-vice-président du GIEC), Jon Shenk, réalisateur de « Une suite qui dérange » et « The Island President », ainsi que les chercheurs de l’Observatoire Hugo (François Gemenne, Pierre Ozer, Dalila Gharbaoui, Sara Vigil,…) et de nombreuses personnalités engagées. Ce sera l’occasion d’assister à des conférences, masterclasses, spectacles et expositions sur les thématiques migratoires et environnementales.

Il y a un an se tenait à Liège la Conférence Hugo en présence de Nicolas Hulot inaugurant la première structure universitaire au monde consacrée exclusivement à la recherche sur les liens entre migrations et changements environnementaux, l’Observatoire Hugo de l’Université de Liège.

Après la COP23 à Bonn (du 6 au 17 novembre 2017), présidée par le gouvernement de Fidji, petit Etat insulaire du Pacifique directement concerné par les déplacements de sa population en raison de l’élévation du niveau des mers, le Festival Hugo sensibilisera une nouvelle fois le grand public aux conséquences des changements climatiques sur les populations humaines. Le phénomène des migrations environnementales s’impose désormais dans le débat politique international, et il sera un des axes importants de la COP23.

Plus d’infos

Toutes les infos sur le programme et billetterie en ligne
www.festival-hugo.be

A propos de l’Observatoire Hugo de l’Université de Liège

L'Observatoire Hugo, du nom du professeur Graeme Hugo (1946-2015), est la première structure de recherche au monde spécifiquement dédiée à l'étude des changements environnementaux et les migrations. Il a été créé au sein de l’Université de Liège par un groupe d’une dizaine de chercheurs d’horizons divers, parmi lesquels François Gemenne (directeur), Caroline Zickgraf (directrice-adjointe) et Pierre Ozer (coordinateur scientifique). L’Observatoire Hugo réunit des chercheurs et des praticiens des sciences sociales et des sciences de l'environnement, afin d'examiner les multiples liens qui existent entre migrations, changements de l'environnement, et politique(s).

Site internet de l’Observatoire Hugo
http://labos.ulg.ac.be/hugo/

L’équipe des chercheurs
http://labos.ulg.ac.be/hugo/about/team/

Les migrations environnementales

L’étude des migrations environnementales est aujourd’hui un domaine de recherche en pleine expansion. On désigne par là l’ensemble des mouvements de populations (forcés et volontaires) associés à des dégradations de l’environnement, que celles-ci soient brutales, comme des catastrophes naturelles ou industrielles, ou plus progressives, comme de nombreux impacts du changement climatique (désertification, aridification, hausse du niveau de la mer, etc.). Les dégradations de l’environnement sont aujourd’hui devenues un facteur majeur de migrations et de déplacements dans le monde : depuis 2008, les seules catastrophes naturelles ont déplacé en moyenne 26 millions de personnes chaque année, soit trois fois plus que les guerres et conflits. Cette question est devenue au cours des dernières années un sujet de préoccupation majeur des organisations internationales et des gouvernements, et a fait l’objet d’un nombre croissant de travaux de recherche, à la fois empiriques et théoriques. En octobre 2015, dans le cadre de l’Initiative Nansen (un processus intergouvernemental initié par la Suisse et la Norvège), 109 gouvernements ont adopté à Genève un agenda international de protection pour ces migrants. En décembre 2015, la COP21 a officiellement décidé de la création d’une task-force internationale pour traiter la question. Cette task-force a été constituée lors de la COP22 à Marrakech en 2016. Par ailleurs, les migrations sont aussi reconnues comme une possible stratégie d’adaptation aux impacts du changement climatique, et ont donc vocation à être discutées dans le cadre des négociations internationales sur le climat. Ce sera à nouveau le cas lors de la COP23 à Bonn.
 

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