Durant une demi-journée, les élèves du secondaire ont l’occasion de découvrir la philosophie à travers divers ateliers et rencontres avec des chercheurs et enseignants dans la discipline.
Programme
12h45 : Accueil dans le grand Hall de l’Université
13h à la Salle Wilmotte : Accueil - Discours inaugural - Présentation des « animateurs »
13h30 : Répartition des élèves dans les ateliers
13h40- 15h20 : Ateliers
15h30 à la Salle Kurth : Retour en grand groupe et moment de mise en commun
15h55-16h15 : Information sur les études - Goûter
Programme des ateliers
1/ Qu'est-ce que le transhumanisme ?
Par Guillaume Lejeune
L'homme va-t-il être dépassé par le robot? Est-il souhaitable de vivre une éternité?
Faut-il supprimer la douleur? Devra-t-on encore se reproduire?
La nature de l'homme, pour autant qu'il y en ait une, est-elle sacrée?
2/ Science et expertise
Par Laurence Bouquiaux
À quoi reconnaît-on une théorie vraiment scientifique ? Pourquoi l'évolutionnisme serait-il plus scientifique que le créationnisme ? Pourquoi les partisans des médecines alternatives ont-il tant de mal à se faire prendre au sérieux par la médecine traditionnelle ?
Peut-on faire confiance aux scientifiques ? Comment se fait-il que les experts soient si souvent en désaccord?
En démocratie, n'est-ce pas le citoyen plutôt que les experts qui devrait décider?
3/ Sophismes masculinistes. Des arguments de mauvais genre.
Par Caroline Glorie et Bruno Leclercq
Dans la foulée de révélations sur de l'abus de pouvoir et du harcèlement sexuel à Hollywood, la parole de femmes harcelées s'est libérée sous la forme d'une dénonciation massive de situations de pressions morales ou de violences physiques qu'elles avaient elles-mêmes vécues. Mais les campagnes #metoo ou #balancetonporc n'ont pas manqué de faire réagir à leur tour des hommes, qui ont critiqué la démarche par des arguments multiples et de diverses natures. Que valent ces arguments ? Par l'analyse détaillée de l'argumentation d'un éditorialiste célèbre, nous poserons à la fois des questions de logique et des questions sur les rapports de genres dans la société contemporaine.
4/ La philosophie, ça se pratique ? Quelques pistes tirées de l’Antiquité
Par Marc-Antoine Gavray
La philosophie est une discipline théorique d’analyse critique (une manière pompeuse de qualifier son travail intellectuel). Mais dans l’antiquité, elle a pu être également un mode de vie, une sorte de guide permanent pour l’action. Dans cet atelier, nous expérimenterons comment certains philosophes grecs ont envisagé la philosophie en tant que pratique, en examinant notamment les échos actuels de quelques-uns de leurs exercices.
5/ Qu'est-ce qui est moderne ?
Par Olivier Dubouclez
Si le terme « moderne » tend à désigner une époque distincte des autres, s'il prend donc une signification historique précise (les « Temps Modernes »), il se détermine aussi au sein d'une querelle transhistorique, celle des Anciens et des Modernes, qui en dévoile un autre aspect. Être moderne, c’est adopter une position de combat, une manière de penser « contre » mais aussi et de surtout de penser « avec » – avec son temps, avec ses contemporains, avec les changements qui affectent l'époque. En ce sens, la modernité qualifie moins un moment de l'Histoire que l’effort de déchiffrer celui-ci – le présent – pour agir en lui. S'« il faut être absolument moderne », n'est-ce pas justement parce qu'il y a là toujours une œuvre à faire, une position à (re)conquérir, loin de tout « modernisme » ? De Descartes à Chaplin, en passant par Baudelaire ou Foucault, nous interrogerons ce que l'idée de moderne comporte d'inactuel et de nécessaire pour notre temps.
6/ Dessins animés américains et philosophie
Par Maud Hagelstein et Timothée Moreau
L’objectif de cet atelier sera de présenter le dessin animé américain comme un objet culturel à part entière et, dès lors, analysable philosophiquement. Mais que signifie l’analyse philosophique d’un objet culturel/artistique ? Que peuvent nous apprendre les dessins animés sur le monde dans lequel ils apparaissent ? Y a-t-il réellement un sens à chercher dans un tel objet ? Ces questions seront abordées, notamment, sous l'angle de la composante grotesque de ces cartoons.
7/ Qu'est-ce que la liberté ?
Par François Dubuisson
Peut-elle être partielle, relative ? À quoi s'oppose-t-elle ? N'y a-t-il qu'une forme de liberté ou peut-on la comprendre de différentes manières ? Nous verrons que la question recèle au moins deux dimensions : elle peut se décliner sur un plan plus métaphysique ou sur un plan plus politique.
Cette question philosophique majeure, qui jouit d'une longue tradition, pourra être abordée à partir de différents penseurs, depuis l'Antiquité jusqu'à Hannah Arendt, philosophe du XXe siècle."
8/ Pourquoi sommes-nous la personne que nous sommes ?
Par Fabio Recchia
La « personnalité » est un objet qui est étudié par plusieurs sciences. La psychologie s’y intéresse en examinant le comportement et le cerveau, car l’un et l’autre contribuent à définir qui nous sommes. La sociologie, de son côté, soutient que la personnalité est entièrement « construite » par l’environnement à l’intérieur duquel chacun naît et grandit. Toutefois, des philosophes ont également porté leur attention sur cet objet. C’est le cas de Jean-Paul Sartre (1905-1980). Celui-ci a longuement réfléchi sur la question de savoir « pourquoi chacun devient la personne qu’il est ? ». Et ce sont ses réflexions qu’on prendra le temps d’examiner dans cet atelier. De manière plus précise, le but de cette activité sera de penser ces deux problèmes :
- Est-ce à cause de notre environnement (notre famille, notre pays, nos coutumes, etc.) que nous sommes la personne que nous sommes, ou bien est-ce plutôt en raison de nos choix (d’études, de carrière, de fréquentation, etc.) ?
- Lorsque le philosophe interroge la personnalité, qu’apporte-t-il de plus qu’un psychologue ou un sociologue ? En d’autres termes, en quoi consiste la démarche philosophique ?
9/ "Un conducteur fou fonce dans la foule." De la violence aveugle
Par Grégory Cormann et Jérémy Hamers
L'objectif de cet atelier sera de dépathologiser la façon dont sont traités en général, de façon simpliste et confortable, les comportements de violence de type amok (tueurs fous qui tirent dans la foule, étudiants qui font un carnage dans leur lycée, conducteur fou, etc.). Il s'agira de sortir de l'alternative trop simple : pathologie individuelle ou maladie de la société, en remettant ce type d'actes dans une histoire culturelle marquée notamment par la colonisation.
Inscriptions
Pour favoriser la discussion, le nombre de participants est limité à 20 par atelier.
Pour chaque école, il est demandé d’attribuer à l’avance à chaque élève un atelier, en veillant à les répartir de manière à peu près égale entre tous les ateliers.
Pour inscrire vos élèves :
- Avant le 19 janvier 2018, envoyez un mail à Anne Herla annonçant le nombre d’élèves concernés. Pour permettre à plusieurs écoles différentes de profiter de cette activité, il se peut que le nombre d’inscrits par école soit limité.
- Lorsque vous aurez reçu confirmation de l’inscription de vos élèves, renvoyez un mail avec la liste des élèves, déjà répartis dans les ateliers.
Cela facilitera grandement l’organisation pratique des ateliers.
Contact
Anne.Herla@uliege.be ou 0485 270542
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