Cette conférence met en lumière le contexte historique dans lequel s’inscrit la démolition de la cathédrale Saint-Lambert mais aussi la question du lieu de mémoire que son absence constitue aux XIX^e et XX^e siècles, une mémoire qui nous dit encore quelque chose aujourd’hui sur le rapport du Liégeois à sa ville.

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ne cathédrale démolie, pierre par pierre. Sa flèche lui donnait la hauteur de 135 mètres, elle pouvait accueillir 4.000 personnes, elle était l’un des chefs d’œuvre de l’architecture gothique occidentale, elle était le symbole de la Principauté de Liège.

Et les Liégeois l’ont démolie, pierre par pierre, non pas dans un accès de colère sauvage ou un incendie vandale, mais après un vote en bonne et due forme d’une assemblée élue en février 1793, et après avoir lancé la procédure d’un appel d’offres vers les entrepreneurs liégeois pour gérer dans les règles le chantier de démolition.

Comment comprendre cet acte ?

Philippe Raxhon est chercheur honoraire du FNRS et professeur ordinaire à l’Université de Liège. Il y donne notamment les cours d’histoire contemporaine et de critique historique. Dans ses recherches et ses publications, il évolue dans le domaine des relations entre l’histoire et la mémoire. Il est l’initiateur de l’Unité de recherche « Mémoire et Prospective » de l’Université de Liège.

Il est actuellement président du Conseil de la transmission de la mémoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Membre du Comité de pilotage du Bicentenaire de l’Université de Liège, il est l'auteur, avec Veronica Granata, du livre mémoire publié pour cet événement.

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