Retrouver la sérénité dans le cadre d’une phase transitoire
Communiqué du Conseil des rectrices et recteurs du 18 avril 2024 à propos du décret « Paysage » amendé
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Photo : Pablo Heimplatz
Une équipe de recherche dirigée par les professeurs Julie Bakker (GIGA-ULiège) et Ulrich Boehm (Université de la Sarre, Allemagne) permet d’avancer dans notre compréhension de la façon dont le cerveau contrôle le sexe. En utilisant des souris femelles comme modèle, les chercheurs ont découvert qu'une hormone dans le cerveau, appelée (de façon appropriée) kisspeptine, conduit à la fois l'attraction vers le sexe opposé et le comportement sexuel. Les résultats de ces recherches sont publiés dans Nature Communications(1).
L
a kisspeptine a déjà été identifiée comme la molécule clé dans le cerveau responsable du déclenchement de la puberté et du contrôle de la fertilité. Cette étude, dirigée par Julie Bakker - directrice du Laboratoire de Neuroendocrinologie au GIGA Institute - et Ulrich Boehm - professeur à l'Université de la Sarre en Pharmacologie et toxicologie expérimentales et cliniques - révèle qu'un sous-ensemble de neurones dans une partie ancienne de l’évolution du cerveau - l'hypothalamus - conduit à la fois l'attraction vers le sexe opposé et le comportement sexuel par deux mécanismes indépendants. Les chercheurs ont constaté que les phéromones sécrétées par la souris mâle activaient ces neurones qui, à leur tour, transmettaient ce signal à une autre population de neurones (les neurones de la gonadolibérine) pour attirer l'attraction vers le sexe opposé. En parallèle, les neurones transmettent également ce signal aux cellules qui produisent l'oxyde nitrique neurotransmetteur gazeux pour déclencher un comportement sexuel.
"Ce travail a fourni de nouvelles perspectives sur la façon dont le cerveau décode les signaux du monde extérieur, puis traduit ces signaux environnementaux en comportement, explique Ulrich Boehm. Chez de nombreux animaux, le comportement sexuel est programmé pour se produire avec l'ovulation afin d'assurer la meilleure chance possible de fécondation et par conséquent, la continuation de l'espèce. Jusqu'à présent, on savait peu de choses sur la façon dont le cerveau liait l'ovulation, l'attraction et le sexe. Nous savons maintenant qu'une seule molécule, la kisspeptine, contrôle tous ces aspects à travers différents circuits cérébraux parallèles les uns aux autres ».
Pris ensemble, ces résultats montrent que la puberté, la fertilité, l'attraction et le sexe sont tous contrôlés par une seule molécule; la kisspeptine. Ce travail ouvre des possibilités nouvelles et passionnantes pour le traitement de patients souffrant de troubles psychosexuels tels que des troubles du désir sexuel.
"Il n'y a actuellement aucun bon traitement disponible pour les femmes souffrant d'un faible désir sexuel, conclut Julie Bakker. La découverte que la kisspeptine contrôle à la fois l'attraction et le désir sexuel ouvre de nouvelles possibilités passionnantes pour le développement de traitements pour un manque de désir sexuel".
Vincent Hellier, Olivier Brock, Michael Candlish, Elodie Desroziers, Mari Aoki, Christian Mayer, Richard Piet, Allan Herbison, William Henry Colledge, Vincent Prévot, Ulrich Boehm & Julie Bakker, Female sexual behavior in mice is controlled by kisspeptin neurons, Nature Communications, January 26 2018.
GIGA - ULiège
Prof. Julie Bakker – jbakker@uliege.be - Tel: (+32) 4 366 59 78
Université de la Sarre
Prof. Ulrich Boehm – ulrich.boehm@uks.eu - Tel: (+49) 6851 16 47879
Julie Bakker a étudié la Biologie à l’Université d’Amsterdam. Diplômée en 1991, elle décide de se lancer dans une thèse de doctorat en neuroendocrinologie à l’Université Erasmus de Rotterdam. Une fois sa thèse défendue en 1996, elle rejoint l’université de Boston où elle effectue un post-doctorat de 4 ans, toujours en neuroendocrinologie. En 2000, c’est à Liège que Julie Bakker pose ses valises. Elle intègre l’équipe du Professeur Jacques Balthazart, responsable du Groupe de recherche en neuroendocrinologie du comportement au GIGA-neurosciences. Depuis 2003, Julie Bakker dirige son propre groupe de recherche. Elle a été nommée maître de recherche FNRS en 2012 et Directeur de recherches en 2016. Son principal objectif de recherche est d'élucider les mécanismes génétiques et neuroendocriniens qui sous-tendent la différenciation sexuelle du cerveau. Elle utilise des modèles de souris transgéniques pour des études plus mécanistes sur la différenciation sexuelle du cerveau ainsi que des techniques de neuroimagerie (IRM fonctionnelle et structurelle) et des analyses post-mortem de patients souffrant de troubles de la différenciation sexuelle (DSD) ou souffrant de dysphorie de genre (DG) pour traduire et valider les résultats obtenus dans des modèles animaux. Elle est actuellement directrice du département GIGA Neurosciences à l'Université de Liège.
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