Prix et Distinction

HERA Awards 2018


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La Fondation pour les Générations futures a remis ce 3 mai à Mons ses prix HERA 2018 (Higher Education & Research Awards for Future Generations). Sept prix récompensant des thèses de doctorat et des mémoires d’étudiants qui prennent en compte les multiples dimensions du développement durable tout en proposant des actions concrètes et réalistes.

C

ette année, pour la sixième édition des HERA Awards, 53 jeunes diplômé(e)s de Master issu(e)s de différentes universités ont posé leur candidature aux prix récompensant des mémoires en alimentation, santé, architecture, design, finance responsable, économie coopérative et technologies de l'information.

Deux étudiants de l'ULiège se sont brillamment illustrés lors de cette édition : Robin Nijskens (HEC Liège) dans la catégorie Master’s Thesis Award Sustainable Finances et Pierre Lacroix (Gembloux Agro-Bio Tech en co-diplomation avec l’ISLA Gembloux/HECH et à la Faculté d’Architecture La Cambre-Horta/ULB) dans la catégorie Master’s Thesis Award Sustainable Architecture.

Robin Nijskens nominé pour le Master’s Thesis Award Sustainable Finance

Robin Nijskens a obtenu son diplôme de Master en Sciences de Gestion à finalité Banking & Asset Management à HEC Liège (école de gestion de l’ULiège) en 2017. Il travaille actuellement dans le secteur du conseil en placements chez BNP Paribas Fortis.

Le jeune diplômé a présenté son mémoire défendu en 2017 et intitulé : "Quelle place pour l'investissement socialement responsable dans le secteur bancaire belge à l'horizon 2030 ? Focus sur les investisseurs particuliers".

L’Investissement Socialement Responsable (ISR) est de plus en plus évoqué dans le monde bancaire. Si sa performance financière fait l’objet de nombreuses études, ce n’est pas le cas de la perception et des attentes des investisseurs particuliers à son égard. Le travail de Robin Nijskens vise à combler cette lacune, tentant d’identifier les principaux enjeux influençant le marché ISR et les tendances qui s’y dessinent.

Après avoir confronté les interviews de divers acteurs du marché belge de l’ISR avec une revue de la littérature, il a mis en évidence divers éléments faisant tantôt consensus, tantôt débat au sein du monde concerné, notamment la mise en place d’un cadre législatif (incluant d’éventuels incitants fiscaux) et la capacité d’évolution de l’offre de produits ISR au sens large. L’auteur a ensuite formulé des recommandations managériales à l’intention du secteur bancaire, parmi lesquelles une formation spécifique pour les agents commerciaux, la recherche d’une plus grande cohérence entre les produits ISR proposés et les valeurs intrinsèques de la banque, mais aussi la mise en place d’outils permettant d’évaluer – et de quantifier – avec plus de précision l’impact extra-financier des investissements.

Pierre Lacroix primé pour le Master’s Thesis Award Sustainable Architecture

Pierre Lacroix a obtenu en août 2017 son Master en Architecture Paysagiste à Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège), à l’ISLA Gembloux (HECH) et à la Faculté d’Architecture La Cambre-Horta (ULB). Il est actuellement chargé de mission "Pépinière citoyenne" au Centre d’Écologie Urbaine à Bruxelles.

Le jeune diplômé a présenté son mémoire de co-diplomation défendu en 2017 et intitulé : "Paysages résilients. Approche systématique du territoire post-effondrement".

Liée à l’accélération des crises environnementales, sociales et économiques, l’hypothèse de l’effondrement systémique global du système industriel est de plus en plus étudiée par le monde académique. Le modèle sociétal qui pourrait lui faire suite l’est également. Encore faut-il pouvoir expliquer celui-ci au grand public et aux décideurs politiques via une approche dénuée de considérations trop techniques. Pierre Lacroix s’est attelé à cette tâche marquée par les notions de collapsologie et de résilience.

Après avoir construit un scénario fictif d’effondrement, il a imaginé le paysage alternatif qui pourrait en renaître dans notre société d’Europe de l’Ouest (tant rurale que citadine) à l’horizon 2050/2100. Grâce à un outil méthodologique innovant dans une telle matière (la bande dessinée), il invite à une visite guidée en territoires résilients, marqués par les initiatives de Transition. La sécurité alimentaire et énergétique s’y décline en modularité des éléments (pour éviter trop d’interdépendance), diversité et hétérogénéité des systèmes, coexistence de micro-agricultures «­ low-tech­», approvisionnement locaux et artisanaux, prise en compte des externalités, etc. Bref, une boîte à outil destinée à construire un imaginaire de la résilience.

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