Colloque international

Les disciplines enseignées: des modes de penser le monde

Premier colloque de l'UR interfacultaire DIDACTIfen


Dans Colloques

Infos

Dates
5 et 6 juillet 2018
Lieu
ULiège - Amphithéâtres de l'Europe - Bât. B4
Quartier AGORA - Boulevard du Rectorat, 13
4000 Liège (Sart Tilman)
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Prix
80 / 120 €
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Ce premier colloque du DIDACTIfen aspire à trouver, en marge de l'acception du terme jusqu'au XIXe siècle, comment s'opère l'émergence des "disciplines scolaires" et quel est le glissement sémantique qui les caractérise, de l’enseignement maternel à l’enseignement supérieur?

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, en France, la « discipline scolaire » désigne la « police des établissements », c’est-à-dire la manière d’assurer l’ordre dans les classes et les écoles. Ce que nous appelons les « disciplines scolaires » est désigné par les termes de « branches » ou de « matières d’enseignement ».

Ce n’est qu’au début du XXe siècle que le terme apparaît dans son acception actuelle et ce dans la foulée d’un double débat. Le premier s’ouvre dès le milieu du XIXe siècle : il porte sur l’utilité des études classiques et amène leurs défenseurs à mettre en avant la valeur des langues anciennes comme un exercice de « gymnastique » ou de « discipline » intellectuelle. Le second débat se déploie dans les années 1870-1880 et porte sur la rénovation de l’enseignement primaire : il est animé par le projet de ne pas seulement inculquer des connaissances mais d’éduquer ou de « discipliner » l’intelligence des enfants.

Le terme de « discipline scolaire » qui émerge ainsi en vient à désigner, au début du XXe siècle, toute matière d’enseignement en tant qu’elle peut servir d’exercice intellectuel. Par la finalité de formation intellectuelle qui est la leur, les « disciplines scolaires » se démarquent en même temps des disciplines scientifiques ou des disciplines de référence et s’affirment comme des construits, produits de l’école et de ses finalités éducatives. Leur émergence témoigne également de l’ancienneté du débat, toujours actuel, entre les tenants de l’« instruire » et ceux de l’« éduquer ». Dans l’enseignement supérieur, un autre type de tension apparaît. Faut-il y privilégier des savoirs disciplinaires relativement fondamentaux et désintéressés, et/ou des aptitudes immédiatement mobilisables dans la vie professionnelle, qu’elles soient ou non strictement disciplinaires ? C’est dans ce contexte que l’on peut voir et questionner l’émergence de notions telles que les soft-skills et les compétences interdisciplinaires qui s’affranchissent parfois des terrains strictement facultaires.

Les communications exploreront cette problématique, sous un ou plusieurs angles, et dans le contexte d’un ou de plusieurs systèmes éducatifs et d’une ou de plusieurs disciplines. 

Les communicants pourront faire état de recherches de nature variée (épistémologique, empirique, technologique, diagnostique), d'études de dispositifs, de recherches-actions, etc.

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