Elsa Mescoli est assistante à la Faculté des Sciences sociales de l’Université de Liège. Elle est titulaire d'un Doctorat en Sciences Politiques et sociales - Anthropologie (ULiège). Elle effectue son post-doctorat au Centre d’études de l’ethnicité et des migrations (CEDEM) au sein de l'Institut de Recherches en Sciences Sociales (IRSS) de l'ULiège. Ses recherches portent sur les questions liées aux migrations et à la diversité culturelle.

Qu’évoque pour vous la Journée internationale des femmes et filles de science ?

Cette journée évoque pour moi l’invisibilité des difficultés que les femmes rencontrent pour affirmer et consolider leur statut scientifique et professionnel, et la nécessité de les visibiliser davantage et de les adresser. Cette jounrée évoque les barrières structurelles à l’égalité des genres, qui œuvrent de manière intersectionnelle dans les sociétés contemporaines, stratifiant et renforçant les discriminations vécues. Sexisme, racisme, mais aussi âgisme, inégalités sociales, et d’autres processus d’exclusion se croisent dans l’expérience des femmes à plusieurs niveaux, depuis la formation jusqu’au monde du travail, incluant le milieu universitaire. 

Chercheuse-chercheur, même parcours ?

Chaque individu construit et vit son expérience de formation et professionnelle de manière personnelle, en relation à ses aspirations et ressources, mais aussi en fonction des opportunités que le contexte offre, et en se confrontant aux contraintes qu’il pose. Ces opportunités et ces contraintes ne sont pas les mêmes pour les hommes et les femmes, ainsi que pour les personnes de différentes origines, appartenant à des milieux sociaux distincts, d’âge et de statut différents, etc.

Au sein de l’ULiège, quelles sont les autres chercheuses qui vous inspirent ou dont vous voudriez simplement citer le nom ? 

Vu le sujet important qui nous intéresse tou.tes, les chercheuses et enseignantes de l’ULiège engagées dans le master interuniversitaire de spécialisation en Etudes de genre ! Mais aussi tous ceux et celles que hors de ce cadre, et par des initiatives diverses, forment les jeunes à la pensée critique et à être attentifs et attentives aux dynamiques d’exclusion et d’inclusion en œuvre au sein de la société contemporaine.

Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Depuis mes études universitaires en anthropologie, et ensuite dans le cadre de ma thèse et de mes recherches ultérieures, je m’intéresse à plusieurs questions liées aux migrations et à la diversité culturelle. Par exemple, j’ai étudié comment se façonnent les projets migratoires de futurs migrant.es, ou comment la subjectivité de femmes migrantes se définit par les pratiques culinaires et les habitudes alimentaires. Plus récemment, je me suis intéressée aux politiques d’intégration, ainsi qu’aux initiatives de revendication des migrant.es, incluant les pratiques artistiques comme outils d’inclusion dans le contexte de vie. Ce sont des thématiques différentes, dont le croisement reflète la complexité des phénomènes migratoires et des enjeux qui en dérivent.  

Du point de vue professionnel, où vous voyez-vous dans 10 ans ?

Dans dix ans, je me vois continuer à exercer la profession pour laquelle je me suis formée et me forme toujours, celle dont je me suis passionnée et ce, dans un environnement de plus en plus diversifié et inclusif.

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