Brigitte Malgrange est Directrice de Recherches F.R.S-FNRS à la Faculté de Médecine de l'Université de Liège. Diplômée en pharmacie (Université de Paris XI), Brigitte Malgrange est titulaire d'un doctorat en Sciences biomédicales (ULiège) sur la thématique de l' «Utilisation de la culture in vitro, pour l’étude de la neuro et de l’ototoxicité et l’élaboration de stratégies thérapeutiques neuro et otoprotectrices». Brigitte Malgrange est Vice-directrice de l'Unité de recherches interfacultaire GIGA.

Qu’évoque pour vous la Journée internationale des femmes et filles de science ?

Cette journée est importante pour susciter des vocations parmi les jeunes femmes et filles mais également pour rappeler l’importance qu’elles ont dans les progrès scientifiques. J'en veux pour preuve l'octroi du Prix Nobel de Chimie de 2020 à 2 femmes :  Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna.

Chercheuse-chercheur, même parcours ?

Le parcours reste toujours drastiquement différent même si je pense que des progrès ont été fait depuis 20 ans. Les femmes doivent toujours mener de front leur carrière professionnelle et leur vie privée qui est souvent plus dense que celle des hommes. Ne serait-ce que les congés de maternité qui mettent un coup d’arrêt aux recherches et qui du coup sont difficiles à appréhender dans une carrière ou beaucoup de choses bougent et se décident à cette période. La possibilité de se stabiliser, d’avoir un poste d’investigateur principal dans un laboratoire arrive au même moment que la possibilité d’avoir des enfants.

Au sein de l’ULiège, quelles sont les autres chercheuses qui vous inspirent ou dont vous voudriez simplement citer le nom ?

Je pense à Vinciane Pirenne qui a une carrière très impressionnante et qui possède actuellement une chaire au collège de France. De plus, c’est une personne très agréable et très humble. Bref, un modèle.

Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Nos recherches portent sur l’études des surdités neuro-sensorielles pour lesquelles aucun traitement pharmacologique n’existe à l’heure actuelle. Nous avons des projets assez appliqués en collaboration avec différentes start-up pour tester l’effet de nouvelles molécules dans des modèles précliniques de surdité (incluant des organises 3D d’oreille interne humaine) et en parallèle nous étudions les mécanismes menant à différentes surdités d’origine génétique. Nous nous intéressons également à l’effet d’inhibiteurs de CDK dans la protection contre l’accident vasculaire cérébral chez la souris

Du point de vue professionnel, où vous voyez-vous dans 10 ans ?

Ah, ah, ah!! Vu mon âge, dans dix ans je devrais être retraitée ou proche de l’être...

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