En février 2022, l’Université de Liège, en institution lucide et responsable, a choisi de participer avec 45 institutions européennes à l’enquête UniSAFE afin de récolter des données sur la prévalence des violences basées sur le genre dans le monde académique et de la recherche. Plus de 42.000 étudiant·es et membres du personnel ont répondu à cette enquête, lui conférant de ce fait la qualité de plus large recherche conduite dans le monde de la recherche en Europe.
L’enquête comprend plusieurs volets qui correspondent chacun à un type de violence, à savoir : la violence physique, psychologique, économique, sexuelle, le harcèlement sexuel et le cyber harcèlement. Sur les 42.000 participant·es à l’enquête, 62% estiment avoir été victime d’au moins une forme de violence mentionnée ci-dessus depuis qu’ils ont commencé à travailler ou étudier dans leur institution.
La forme de violence la plus fréquemment rapportée est d’ordre psychologique (57%). De plus, presque un·e étudiant·e et membre du personnel sur trois ont déclaré avoir vécu au moins un épisode de harcèlement sexuel au sein de leur institution (31%). Les chiffres relatifs aux autres formes de violence sont de 6% pour la violence physique et 3% pour la violence sexuelle. Enfin, un·e participant·e sur dix déclare avoir subi des violences économiques.
Parmi les participant·es ayant déclaré avoir vécu au moins un épisode de violence basée sur le genre, seuls 13% l’ont rapporté aux autorités. 47% des victimes déclarent ne pas savoir si le comportement identifié comme violent était suffisamment sérieux pour être mentionné, tandis que 31% déclarent ne pas avoir su au moment des faits si le comportement constituait un acte de violence ou pas.
Un total de 2152 réponses volontaires a été enregistré parmi lesquelles 648 membres du personnel et 1504 étudiant·es, soit 6,39% de la population totale de l’institution. Parmi les répondant·es, 76% estiment avoir été victime d’au moins une forme de violence depuis qu’ils ont commencé à travailler ou étudier à l’ULiège.
De manière similaire aux résultats globaux, la violence psychologique est celle qui a été le plus souvent rapportée (67%), suivie par le harcèlement sexuel (42%). Viennent ensuite la violence économique (10,5%), en ligne (9%), physique (8,5%), et sexuelle (6%). Il faut noter que parmi les répondant·es ayant déclaré avoir subi au moins une forme de violence, 83% déclare ne pas avoir rapporté les faits aux autorités (les deux raisons principalement citées étant les mêmes que celles exposées dans les résultats généraux).
Trois participant·es sur quatre estiment que les violences sexuelles et sexistes ne sont pas (ou dans une faible mesure) un problème à l’ULiège. 66% déclarent ne pas être au courant des politiques au sein de l’institution. Parmi les participants ayant déclaré être au courant des politiques, 71% les trouvent claires et explicites et près de la moitié les trouvent efficaces.
Pour rappel, ces chiffres se basent sur la participation volontaire de 6,39% de la population totale de l’ULiège. Ils sont donc à remettre en proportion avec ce taux de participation.
De cette enquête, il apparait important de poursuivre et renforcer nos efforts pour lutter contre toutes formes de violence au sein de notre institution. Sur proposition de Florence Caeymaex, Conseillère auprès de la Rectrice Anne-Sophie Nyssen, le Conseil d’Administration du 12 octobre 2022 a créé un Conseil Genre et Égalité chargé de proposer une stratégie institutionnelle, de lancer et mettre en œuvre des projets en cette matière de Genre et politiques d’égalité
La problématique du harcèlement est une des priorités du Conseil Genre et Égalité. Il s’agira d’établir des critères d’identification des violences, de proposer ou imposer des formations, d’améliorer les réponses de l’institution et les accompagnements des victimes. Il s'agira aussi de communiquer beaucoup mieux sur les aides et recours existants.
Veiller à ce que tous puissent suivre une éducation de qualité dans des conditions d’équité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie Le quatrième objectif vise à garantir l’accès à tous et toutes à une éducation équitable, gratuite et de qualité à travers toutes les étapes de la vie, en éliminant notamment les disparités entre les sexes et les revenus. Il met également l’accent sur l’acquisition de compétences fondamentales et de niveau supérieur pour vivre dans une société durable.
Réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles Le cinquième objectif est spécifiquement dédié à l’autonomisation des filles et des femmes. Il concerne l’égalité entre les sexes et vise à mettre fin à toutes les formes de discriminations et de violences contre les femmes et les filles dans le monde entier. Les cibles définies concernent : la lutte contre les discriminations et contre les violences faites aux femmes, l’accès des femmes à des fonctions de direction et de décision et l’accès universel aux droits sexuels et reproductifs.
L’UCLouvain et l’ULiège voient leur projet conjoint d’infrastructures sportives retenu par le Gouvernement wallon.
Communiqué du Conseil des rectrices et recteurs du 9 avril 2024 à propos de la réforme du décret « Paysage »
L'astrophysicien, philosophe et poète Aurélien Barrau, reconnu pour son engagement pour la défense de la nature, a ouvert ce mardi soir avec sa conférence le festival RÊVE GÉNÉRAL, qui (ré)concilie art, science et démocratie. Replay disponible.
