Citoyenneté

Comment exercer mon rôle de citoyen à l’Université de Liège ?

Un atelier d’intelligence collective axé sur la citoyenneté


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Dans le cadre des journées Imagine demain le monde et à l'initiative des acteurs de la citoyenneté à l'ULiège, une trentaine de membres du personnel se sont questionnés sur leur engagement en tant que citoyens

Le Salon des Lumières bruisse des conversations des participants. Autour de café, des collègues, qui parfois ne se connaissent pas, entament déjà les échanges : ceux qui sont familiers du principe de ces ateliers rassurent ceux qui se questionnent.

Que vient-on faire...

Une fois les effectifs au complet, Hugues Dorzée, alumni de l'ULiège et rédacteur en chef de la revue Imagine Demain le Monde, présente les activités qui composent ces cinq journées au cœur de la ville, avec la place Xavier Neujean comme épicentre. "Pour répondre aux défis de demain, rappelle-t-il en citant Olivier de Schutter, on a besoin d'une alliance entre des élus qui sont relativement visionnaires, courageux et qui puissent penser le temps long, des entreprises responsables qui ne soient pas uniquement centrées sur la recherche du profit immédiat et des citoyens éclairés, bien informés".

Au départ d’une question en apparence simple - "Qu'est-ce qu'une université aujourd'hui ?" – le Pr Jean Winand, premier vice-Recteur de l'ULiège, entame une réflexion sur la place des sciences humaines dans l'enseignement supérieur et dans la société. À partir d’exemples, il détaille le rôle de l'expert dans la distinction entre les faits et les opinions ainsi que la perception schizophrénique qu'a le grand public de sa parole : en attente de ses analyses et tout à la fois prompt à les mettre en doute. Le rôle citoyen de l'université consiste dès lors à porter un discours fondé sur un raisonnement scientifique, être pourvoyeuse de méthodes, gages de scientificité. Il conclut par une invitation relative à la mise en place de ce qu’il nomme "courants transversaux" entre les disciplines. Courants transversaux à même d'irriguer les discussions qui vont suivre…

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 Le travail peut commencer !

Si tous les participants sont des collègues, les profils et provenances sont variés. Un ice breaker est utilisé afin de permettre à chacun de se présenter : il s'agit de choisir un objet ou une image, disposé sur la table, et d'exposer aux autres les liens avec ce dernier. Il peut s’agir d’un élément, d’un point saillant, d’une compétence, etc.

Les réflexions se divisent ensuite en deux temps.

D’abord, un nuage de mots est composé à partir des réponses à la question suivante : « Quels mots clés vous inspire le mot citoyenneté ? ». Ils constitueront les thèmes des discussions à venir. Ensuite, une question qui fait appel à l'expérience professionnelle de chacun est posée : « Qu'identifiez-vous comme services, projets, recherches, acteurs… qui, à l'Université ou chez les partenaires, travaillent au service de ces thèmes ? » Une fois les acteurs identifiés, il s'agit de définir quelles autres actions sont réalisées par ces entités. Le tableau des actions s'enrichit…

Comment exploiter ce matériau ?

En hiérarchisant les actions déjà menées et/ou à développer à l’avenir, celles-ci se muent en enjeux. Deux critères sont mobilisés pour différencier ces enjeux : ceux qui sont jugés concrètement réalisables (et identifiés par une gommette bleue) et ceux qui sont jugés importants pour l’université (identifiés par une gommette rouge). Ces points de couleurs, et plus largement le contenu des échanges, sont soigneusement consignés par les animateurs, afin de composer un rapport, qui sera communiqué aux autorités. Rachel Brahy,  coordinatrice scientifique de la Maison des Sciences de l’Homme, confirme les suites qui seront données à cette demi-journée de réflexion lors du mot de clôture. Observatrice des échanges qui précèdent, elle se fait fort de dresser tant les actions déjà réalisées, que « ce qu’il reste à faire ».

 

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