COVID-19 : Recherche & Innovation

La « boîte à 96 puits » : un des éléments nécessaires du testing, maintenant produit en Wallonie


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« La Belgique, grâce à la Wallonie et à l’Université de Liège, est le seul endroit au monde où l’on peut faire tout le testing du Covid-19 sans plus dépendre de l’extérieur : on maîtrise toute la chaîne. Cela n’existe nulle part ailleurs ! » La collaboration entre les acteurs publics et privés wallons (scientifiques, technologiques et industriels) a permis la mise au point ultra rapide de la production des boîtes à 96 puits. Désormais, tous les éléments du test de dépistage du Covid-19 sont maîtrisés par la Wallonie.

Le Pr Fabrice Bureau, Vice-recteur à la recherche à l’ULiège et un des concepteurs, avec le Pr Laurent Gillet, de la méthode PCR automatisée de dépistage du Sars-Cov-2, était fier de présenter ce vendredi 5 juin 2020 une nouvelle collaboration entre l’ULiège, Sirris le centre collectif de l’industrie technologique, le pôle Mecatech et les entreprises HTP Europe à Mouscron et MTU à Evregnies, sous les yeux du Ministre wallon de l’Économie, de la Recherche et de l’Innovation.

L’objet de cette collaboration, menée aussi avec le Pr Éric Haubruge, conseiller en charge de l’innovation, du développement régional et des relations internationales, est une boîte de plastique de 96 puits, élément simple mais indispensable à l’analyse des échantillons prélevés. C’est, en effet, dans ces boîtes que les écouvillons des prélèvements sont mélangés avec une série de réactifs chimiques avant d’être analysés par la machine.

« Suite à la demande mondiale de tests avec la pandémie, ces boîtes sont en pénurie sur le marché mondial. Après toute la filière des réactifs dont l’ULiège a sécurisé l’approvisionnement, nous sommes maintenant capables de produire en Wallonie les dizaines de milliers de boîtes nécessaires au testing. Tout cela est le résultat d’une collaboration où toute la chaîne des acteurs wallons a été créative, réactive et très efficace puisqu’il n’a fallu que cinq semaines entre la demande et la mise en production industrielle. »

« C’est effectivement une prouesse d’avoir ramené le délai de développement habituel de 15 ou 18 semaines à, ici, cinq semaines seulement ! », s’est félicité Jean-Claude Noben, Directeur régional Wallonie de Sirris. « Dès que nous avons été contactés par la SOWALFIN, nous avons mobilisé nos experts et notre réseau d’industriels afin de proposer des solutions technologiques concrètes. » Sirris a rapidement pris en charge le suivi du développement technique du projet avec les industriels. Ne disposant pas de la définition technique des pièces à produire, le centre a scanné des pièces existantes et établi les modèles 3D des composants. La suite visait à mettre en place la filière industrielle afin de produire des pièces injectées en grande série. Se basant sur son réseau de partenaires industriels, Sirris a pu mobiliser très rapidement un mouliste et un injecteur, les entreprises industrielles wallonnes MTU et HTP Europe.

La mise au point de ce procédé pour la fabrication des boîtes est importante. « Nous en avons besoin maintenant, mais nous devons aussi nous préparer en cas de deuxième vague de contaminations, explique le Pr Fabrice Bureau. Si celle-ci devait survenir, la Wallonie serait alors prête à réagir immédiatement et parfaitement autonome pour réaliser un très grand nombre de tests, au-delà même des capacités actuelles, grâce à l’évolution, à laquelle nous travaillons, de la méthode de dépistage que nous avons mise au point à l’ULiège. »

Contact

Fabrice BUREAU | Vice-Recteur à la Recherche | Université de Liège

Boîte à 96 puits

96 puits COVID

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